J’aime les livres neufs, les livres vierges de toute lecture.
J’aime les livres qu’on me prête, tourner des pages tournées par d’autres avant moi.
J’aime prêter mes livres, qu’ils touchent les autres comme ils m’ont touchée, peu importe qu’ils reviennent avec de nouvelles traces qui témoignent de leur itinérance.
J’aime laisser mes livres, dehors devant chez moi, dans des boîtes à livres, dans des chambres d’hôtel pour qu’ils soient adoptés par d’autres.
Bref, j’aime l’idée qu’un livre vive, qu’ils passe entre plusieurs mains, qu’il porte les traces de toutes ces rencontres, qu’il ne reste pas inerte dans une bibliothèque – quel gâchis.
Rencontré en décembre dernier sur le marché d’Old Spitalfields à Londres, où il exposait son travail, Alexander KORZER-ROBINSON fait partie de ceux qui aiment donner une nouvelle vie aux livres. Et plus précisément aux livres anciens:

Par un long travail de découpe au scalpel, séparant textes et illustrations, enlevant les pages qui nuisent au résultat final, l’artiste compose des tableaux en profondeur, que l’on admire subjugué à travers la couverture évidée et fermée par une plaque de plexiglas.
A première vue, on peut se demander comment on peut oser « profaner » un livre ancien, et ça a d’ailleurs été la question que je lui ai posé!
Mais les livres, dépouillés de leur fonction utilitaire par le temps qui a passé, retrouvent à travers ce travail de transformation une autre finalité, exposés aux yeux de nouveaux admirateurs accrochés à un mur, plutôt qu’abandonnés dans un sommeil éternel sur l’étagère d’une bibliothèque poussiéreuse. Et le résultat est saisissant!

Vous pouvez aller découvrir le travail d’Alexander KORZER-ROBINSON sur son site: http://www.alexanderkorzerrobinson.co.uk/
Saisissant, tu dis!? Un travail de grand maître et des doigts de fée.
Superbe… Merci pour la découverte!
Je partage entièrement ton avis sur les livres qui doivent vivre et sortir de leurs tablettes. Quelques règles à respecter, tout de même, lorsque je prête un livre: on n’écrit pas dedans, on ne corne pas les pages et on ne casse pas la tranche. À part ça, on peut tout faire avec: traces de café, grains de sable, mains sales… et j’en passe. Un livre doit vivre!
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Je découvre ton blog à l’instant et je suis conquise ! Très belle ambiance…
J’aime aussi faire vivre mes bouquins, que pour la plupart je chine en brocantes ou en bouquineries, bien que j’aie du mal à les voir défigurés et utilisés à d’autres fins que leur lecture… ceci dit, les oeuvres de cet artiste sont très réussies, j’admire son doigté et sa patience !
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Oh merci ! Je garde bien précieusement ces encouragements, je débute sur la blogosphère alors il y a encore des progrès à faire… À bientôt
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