En attendant le jour

 

 

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Avez-vous déjà ouvert un livre de Michael Connelly? Moi pas.

Pourtant, je ne déteste pas les polars, je les aime, même, quand ils sont écrits par des femmes comme Elizabeth George ou Donna Leon.

Dans son nouveau roman, l’auteur américain a donné le rôle principal à une nouvelle héroïne, l’inspectrice René Ballard. Une motivation certaine pour entrer dans ce roman, car dans les polars, j’apprécie beaucoup les personnages féminins.

Je vais l’avouer, j’ai mis un peu de temps à entrer dans l’histoire. Forcément, il faut que tout s’installe et j’ai eu un peu de mal à gérer toutes ces différentes unités de police, les équipes de nuit qui refilent le bébé aux autres équipes le petit matin arrivant au LAPD, les caïds de l’Homocide Special, la FSD, et j’en passe. Sans compter le jargon technique dans lequel j’ai failli m’étouffer, alors que Renée Ballard et son coéquipier Jenkins avaient déjà deux affaires sur le dos!!

Evidemment, Renée Ballard est une rebelle, aussi bien dans sa vie professionnelle que dans sa vie privée, alors on devine rapidement que ses aventures vont très mal tourner… et dans ces cas-là, j’ai peur de ne pas être assez courageuse pour lire la suite. Mais je me suis accrochée et au fil des pages, et je me suis attachée à la jeune inspectrice.

L’intrigue policière est rondement menée par Michael Connelly. D’un côté, un prostitué transgenre tabassé et mutilé par un client. De l’autre une fusillade dans un club de nuit, avec six morts à la clé. 

Sur les deux affaires, Renée Ballard ne lâche pas le morceau.

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Dark Tiger

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Clap de fin – Adieu Calhoun…

Calhoun, je te gardais bien au chaud, calé sur une étagère prête à s’écrouler.

On avait fait connaissance à Casco Bay, je t’avais connu davantage lors d’une Dérive sanglante.

J’avais un petit passage à vide, de ceux où tu regardes tous les livres autour de toi sans avoir envie d’en ouvrir un seul. C’est pour un de ces moments-là que je te gardais. Alors je t’ai délogé de l’étagère…

Calhoun, ta cabane dans les bois m’avait bien manqué. Ecouter la rivière chuchoter, assis sur la terrasse à déguster une tasse de café ou un coca. L’alcool, tu as arrêté il y a 7 ans, après avoir été foudroyé par cet éclair qui t’a rendu à moitié sourd et t’a fait perdre la mémoire. J’accepte – après tout, une petite cure de désintoxication (surtout pour moi qui suis accro, au choix, au champagne, au bourgogne, voire au Spritz) ça n’a jamais fait de mal à personne.

On est bien chez toi, dans le Maine. Le retour à la nature et aux grands espaces. 

Ces moments de grâce où tu pêches, je suis sur le bateau aussi, Ralph ton épagneul à mes pieds – je te regarde lancer la ligne, la mouche (une dark tiger parfaite pour la truite) touche l’eau et à peine avons-nous attendu que déjà des oscillations font frémir l’eau. Le poisson est là, reste plus qu’à lever la canne et ferrer. Une superbe truite du Maine, quatre livres au moins – tu la délivres et la relâche. Tu es comme ça, les poissons tu les préfères dans l’eau. 

La vie, tu la veux tranquille, avec à tes côtés Kate, ton associée et amoureuse – si possible. Elle est toujours un peu compliquée, Kate, mais c’est une chouette fille. 

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Casco Bay

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Je vous ai parlé il y a quelques temps de ma rencontre avec Stoney Calhoun. J’ai essayé de résister un petit moment avant d’aller le retrouver dans ce deuxième opus, mais cela n’a pas duré longtemps. J’ai donc repris la route du Maine pour aller me balader sur ces côtes sauvages de la Nouvelle-Angleterre… et je n’ai pas été déçue!

Alors qu’il aspire à vivre des jours tranquilles entre sa cabane tapie au fond des bois et la boutique d’articles de pêche de la belle Kate, à qui il est désormais associé, Stoney est de nouveau mêlé à une histoire dont il se serait bien passé: lors d’une sortie dans la baie de Casco où il emmenait un client à la découverte des meilleurs spots de pêche dont il s’est fait le spécialiste, ils sont tombés sur un cadavre carbonisé, isolé sur un des îlots de l’archipel de Calendar Islands.

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Le club des pendus

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Il faut toujours lire un polar de temps en temps. C’est comme une bonne bouffée d’oxygène, surtout en période de rentrée littéraire où on enchaîne les romans avec une avidité qui dépasse souvent l’entendement. Dans le polar, les exigences littéraires sont mises de côté, pourvu que l’intrigue soit bonne!

Avec Le Club des pendus, j’ai été servie! Aspirée par le rythme de l’histoire, si ma disponibilité s’y était prêtée je l’aurais lu en une seule journée.

Max Wolf est policier (DC) à la MET de Londres et officie à la célèbre adresse du 27 Savile Row. En ces premiers jours d’été, la canicule s’est abattue sur la capitale anglaise, alors qu’un drôle de gang commence à terroriser la ville en procédant à des exécutions qu’ils diffusent en direct sur les réseaux sociaux.

Savez-vous pourquoi vous vous retrouvez sur ce lieu d’execution?

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L’île des chasseurs d’oiseaux

IMG_7293.JPGConnaissez-vous Peter May?

Romancier écossais, il est l’auteur de la passionnante Trilogie écossaise.

L’île des chasseurs d’oiseaux en est le premier opus.

Alors qu’il est en plein deuil après la mort de son jeune fils, un mois plus tôt, l’inspecteur Finn Mcleod est envoyé sur son île natale du Nord de l’Ecosse, l’île de Lewis, pour aider à résoudre un crime semblable à une affaire sur laquelle il a travaillé à Edimbourg.

Ce retour sur sa terre natale 20 ans après l’avoir quittée le confronte à un passé qu’il avait enfoui : son enfance douloureuse, son ancien ami Artair, son premier amour Marsaili, les camarades d’école et les ennemis de toujours. C’est d’ailleurs l’un d’eux qui a été sauvagement assassiné. Faut-il y voir un lien avec son passé?

Le roman alternant enquête et retour sur le passé, évoque avec puissance la beauté d’une nature sauvage, hostile et ses paysages à couper le souffle. C’est une terre isolée au milieu de la mer où la pauvreté et le poids des traditions sont encore très marqués: « sur cette île dévote, rien ne change », le sabbat y est observé le dimanche et gare à celui qui ne le respecte pas, les femmes entrent la tête couverte à l’église, et seuls les hommes accompagnent un mort jusqu’à sa dernière demeure. On y parle le gaélique, on s’y chauffe à la tourbe et les garçons y sont élevés de façon aussi rude que le climat. Surtout, une tradition étrange s’y perpétue: chaque année, un groupe d’homme se rend en bateau à Ans Geir, une île au milieu de nulle part, où pendant 2 semaines ils tuent le guga, le petit du Fou de Bassan, dont la chair est un met très apprécié des habitants de Lewis. Cette chasse, par sa barbarie et la rudesse des conditions de vie sur l’île, est l’occasion d’un rite initiatique pour les jeunes hommes, vécu autrefois par Finn et son ami Artair. Et jamais Finn n’avait pensé y revenir un jour…

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