C’est sur la plage de Monopoli, une petite ville des Pouilles connue pour son joli port fortifié, que Julien Sauvage rencontre l’incendiaire Laura.
Après quelques années nourries des hauts et des bas d’un amour insensé, suivies d’une rupture incompréhensible qui lui fait abandonner sa thèse sur la réintroduction des « belles infidèles » dans les traductions contemporaines, Julien est devenu traducteur à la petite semaine, plus abonné aux guides touristiques et gastronomiques qu’à la littérature.
Aussi, lorsqu’il est contacté, sur recommandation, par une grande maison d’édition parisienne pour traduire le roman italien du moment en lice pour le Strega, Rebus, Julien est éberlué – mais il accepte la mission et se lance tant bien que mal dans la traduction.
Au fur et à mesure qu’il avance, le roman le ramène en Italie… et commence à faire bizarrement écho à sa vie.
Le personnage principal de Rebus revient dans les Pouilles, où son père vient de mourir – qui mieux que Julien, qui fait le deuil de sa mère, pour traduire ce qu’il ressent?
Julien s’interroge: qui est l’auteur de Rebus, le fringant Agostino Leonelli à qui tout semble réussir, alors que lui ne fait que stagner dans le néant?
Son succès commence à obséder Julien, qui essaie désespérément d’écrire le roman de son histoire d’amour avec Laura. Laura aussi sulfureuse que Rachele, la jeune femme que le protagoniste rencontre dès son arrivée dans les Pouilles. En commun, elles ont sur le ventre, autour du nombril, des grains de beauté qui rappellent la constellation de la Grande Ourse – et une façon bien à elle de montrer qu’elles sont sur le point de jouir…
Alors que Julien aurait bien besoin de l’aide de son ami libraire Salvatore pour aborder une partie de la traduction, celui-ci prend soudain ses distances avec Julien. Tout le petit monde et et les souvenirs auxquels il se raccrochait semblent chahutés et le trouble s’insinue de plus en plus, entre fiction et réalité…