Ce jeudi 19 janvier 2017, Valentine GOBY était l’invitée de la librairie L’Amandier.
L’Amandier, dynamique librairie putéolienne (92), organise régulièrement des rencontres avec des écrivains, toujours dans un moment de convivialité intime. Une merveilleuse occasion à chaque fois de parler avec un écrivain autour de son roman.
Rendez-vous était fixé à 19H – elle était déjà là, souriante, naturelle, lumineuse, prête à accueillir son public – tout en plaisantant sur cette soirée des primaires à gauche qui allait confiner tout le monde à la maison -sans parler du froid ! On sent déjà beaucoup d’humour et une personnalité facétieuse.
Il était question ce soir de son dernier roman, Un paquebot dans les arbres, paru il y a quelques mois chez Actes Sud.
Valentine GOBY nous raconte ainsi la genèse de ce livre, dont la possibilité est née par hasard, au cours d’un dîner où le fameux sanatorium d’Aincourt est évoqué… sa curiosité fera le reste, la chance ou le destin aussi, en mettant sur son chemin Elise BELLION qui lui racontera son histoire et deviendra la Mathilde de son roman. L’émotion est palpable lorsque Valentine GOBY évoque la première scène du livre, où Mathilde découvre le sanatorium dévasté, cinquante ans après la mort de son père : elle était à ses côtés lorsqu’elle a vécu ce moment. Elise lui a confié son histoire, l’écrivaine a construit son roman en s’en inspirant, en infusant aussi de son être dans Mathilde. Son talent a fait le reste.
Valentine GOBY nous apporte des évidences auxquelles on n’a probablement jamais pensé (en tous les cas pas moi !). Et lorsqu’elle dit
le roman donne accès à une vérité qui reste à distance…
tout est résumé.
Julie, la libraire, a souligné la tristesse qui se dégage de l’œuvre de Valentine GOBY. Qui l’a corrigée. Ses romans ne sont pas tristes, ils sont graves.
Valentine GOBY fait un remarquable travail de recherche pour ses romans. Elle écrit sur le passé, et a une prédilection pour la période historique de la seconde guerre mondiale. Mais elle dit ne pas arriver à écrire sur son époque. Sauf peut-être quand il s’agit d’un récit autobiographique comme Baumes, où elle parle de sa relation à son père parfumeur.
Ce travail de recherche ne serait rien sans un magnifique travail d’écriture, à côté duquel il faut savoir écrire l’essentiel. Elle dit à ce propos
Ecrire, c’est savoir s’empêcher d’écrire
Eviter de vouloir en dire trop, apporter trop de substance inutile à l’essence du roman, qui va se nourrir de la plume de Valentine GOBY, remarquable, brillante d’intelligence, subtile, rythmée, musicale. Mélomane, elle « écrit avec ses oreilles ».
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