
Un roman de Valentine Goby, c’est la promesse d’une lecture marquante, que ce soit par la richesse de langue, travaillée au cordeau, que par la puissance romanesque insufflée à ses histoires.
« L’île haute » ne fait pas exception à tout cela.
On y découvre Vadim Pavlovich, un jour de janvier 1943, au bout d’un long voyage en train vers Savoie. Là, ce petit parisien asthmatique va réapprendre à respirer dans l’air vivifiant de la montagne qui le fascine, tout en devenant Vincent Dorselles.
Il n’écoute pas, il a de la montagne plein les yeux, les tympans, les poumons, les synapses, il est envahi de montagne, elle est trop immense, trop étrange, trop nouvelle pour qu’il s’en détache. Ce sera facile d’être un autre ici
Recueilli par les Ancey dans leur ferme de montagne, le jeune garçon se glisse dans une nouvelle vie pleine de surprises.
Dans une continuité de premières fois, dans les pas de la petite Moinette, dans ceux de Blanche Ancey, Vincent va s’initier à son nouvel environnement: travailler et vivre à la ferme, ouvrir ses yeux sur la nature, apprendre à skier, être un nouveau garçon, un petit montagnard au souffle profond.
C’est un récit initiatique, le roman de toutes les premières fois du reste de la (sur)vie d’un jeune garçon qui collectionne les mots, les couleurs, les sensations, les souvenirs et les secrets.
Valentine Goby, virtuose de la littérature a écrit avec « L’île haute » un grand roman de la montagne en Technicolor, ode à la fascinante beauté de la Nature, au fil des quatre saisons.
C’est un hommage aux Justes, et à tous ceux qui ont aidé des milliers de personnes juives pendant cette période terrible de notre Histoire.
En dépit des immenses qualités de ce roman, j’ai été moins emportée que dans les précédents (Kinderzimmer, Un paquebot dans les arbres et Murène), il m’a manqué une toute petite chose que je cherche encore – qui ne doit tenir qu’à moi, et j’aimerais vraiment savoir quoi!
Titre: L’île haute
Auteur: Valentine Goby
Editeur: Actes Sud
Parution: Août 2022
J’ai prévu de le lire très vite, il a de très beaux retours. J’ai terminé il y a deux semaines « la fille surexposée » et il m’a profondément émue !
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Il faut surtout que tu lises Kinderzimmer si tu ne le connais pas, et Murène. Ce n’est pas celui-ci que je retiendrai…
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Merci pour le conseil Sonia, je fais remonter Kinderzimmer de quelques crans 😉
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