2020: le bilan

2020, nous t’avons quittée depuis quelques jours, mais nul doute que nous continuerons à parler de toi encore longtemps.

Tu nous auras offert une chose précieuse, le temps. Le temps de se recentrer sur les siens et sur soi, le temps de revoir ses priorités et paradoxalement, dans une période où tout semblait bloqué, de faire des projets.

Tu auras aussi donné à nombre de personnes une envie furieuse de lire, à un moment où acheter spontanément un livre devenait une entreprise compliquée, voire impossible.

Tu auras donné raison aux bibliophiles acheteurs compulsifs, qui auront pu vivre le premier confinement avec des provisions de livres salutaires – on comprenait enfin la finalité d’avoir cumulé autant de bouquins. 

Pendant cette drôle de période, je me suis évadée en lecture vers l’Italie – une échappée formidable aux accents de dolce vita. Et je me suis aussi recentrée sur mon plaisir, qui avait souvent été concurrencé par mon avidité à me précipiter sur les successions de sorties littéraires.

Des chiffres?

Pas de tableau Excel cette année pour répertorier, classer, filtrer mes lectures par genre, par pays, par sexe (nul besoin d’être matheux pour voir que la majorité de mes lectures a été écrite par des femmes!).

Si j’ai bien compté (mais je vous avoue, j’ai la flemme de vérifier) j’ai lu 87 livres en 2020, hors romans graphiques ou BD, soit un peu plus de 7 livres par mois – une moyenne qui se confirme depuis deux ans.

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2018: le bilan

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C’est une année très riche qui s’achève. Une année des plus fortes en terme de lectures, d’évènements, de rencontres.

Une année aux allures d’accélérateur de particules, qui a décuplé toutes les énergies.

Paradoxalement, cette année de tous les possibles, de toutes les griseries, m’apparaît a posteriori comme celle où il est important de de ne pas perdre de vue d’où l’on vient, pour rester fidèle à soi et à ses envies, quitte à prendre parfois un peu de distance.

Les chiffres:

83 livres (hors BD et romans graphiques) lus en 2018 soit une moyenne de presque 7 livres par mois. A ceux qui s’interrogent sur ce rythme (qui n’est pas franchement élevé par rapport à d’autres lecteurs que je côtoie), je lis essentiellement le soir (donc très peu de télévision – et même si je me suis récemment abonnée à Netflix, les livres continuent à passer avant le petit écran).

Les pays:

la littérature française a pris plus d’importance cette année (+21 versus 2017), au détriment de la littérature américaine (-9 versus 2017). Les quinze livres restants se répartissent essentiellement entre littérature italienne, anglaise et belge.

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L’heure du bilan: novembre

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Changez-vous d’humeur en novembre? Faites-vous partie de ceux que le changement d’heure déprime?

Est-ce que vous avez l’impression vous aussi qu’on vole des heures à votre vie, que les soirées sont réduites à une peau de chagrin, qu’à peine rentrés du boulot on a l’impression que c’est déjà l’heure de se coucher?

Les chiffres:

J’ai la preuve, parfaitement, que l’espace temporel n’est plus le même: ma moyenne de lecture a chuté. Six livres lus en ce mois de novembre!

D’accord, ce n’est pas qu’une histoire de dimensionnement temporel: j’ai rencontré une petite panne de lecture,  un passage à vide de quelques jours, mais j’ai réussi à trouver la parade…

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L’heure du bilan: octobre

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C’est fou comme un mois peut vite passer. Déjà un nouveau bilan? J’ai l’impression d’avoir à peine fini celui de septembre…

Les chiffres:

Huit livres – je suis en phase avec ma moyenne mensuelle (même si je triche un peu avec un roman graphique lu en à peine une heure!!)

Les livres:

Un thriller

ou tout comme – Piranhas est un roman glaçant mais qui tient parfaitement en haleine. Comment imaginer un baby gang qui va prendre la tête de la mafia napolitaine? Pas besoin d’imaginer, Roberto Saviano a recueilli les témoignages des survivants qui en ont fait partie, et en a conçu ce roman.

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Une déception

j’attendais beaucoup de Par les écrans du monde , mais le roman de Fanny Taillandier m’a paru froid, peu pourvu d’émotions dans un traitement proche du documentaire

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Un malaise

Roman sur la passion dévastatrice, Adoration m’a hélas tenue à distance, malgré un récit fort et une écriture exigeante.

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L’heure du bilan: septembre

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Que j’aime les rentrées littéraires! Les nouveautés sur les tables des libraires (et dans ma boîte à lettres), les évènements passionnants qui se succèdent dans la frénésie des trois premières semaines, mon comportement aussi qui ressemble à celui d’une boulimique de livres. La table du salon crie « Au cahot! », le pied de mon lit « A l’anarchie! » (tandis que mon mari, désespéré, me demande où je compte ranger tout cela…)

Les chiffres:

Pas moins de 567 romans parus, c’est vertigineux. 381 romans français, 186 romans étrangers – et 94 premiers romans. Vous en avez déjà découvert quelques uns en Août, et mes lectures de septembre, au nombre de sept, compte 6 romans de cette rentrée…

Les livres:

Un coup de coeur absolu

Pour le nouveau roman de Maylis de Kerangal, Un monde à portée de main dont l’écriture m’a littéralement chamboulée, subjuguée, interrogée.

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Deux livres autour de l’art

mais qui explorent aussi d’autres territoires. Une formidable biographie de Françoise Cloarec, J’ai un tel désir, qui nous raconte l’histoire d’amour entre Marie Laurencin et Benoîte Groult, au début du 20ème siècle.

C’est également ce début de 20ème siècle qu’a choisi de raconter Antonin Varenne avec La toile du monde, formidable épopée menée par Aileen Bowman, journaliste américaine qui vient couvrir à Paris l’exposition universelle de 1900. Une fresque passionnante.

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L’heure du bilan: août

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Et soudain, en entamant la rédaction de cet article, le vertige: je n’ai pas publié ici depuis mai! Trois bilans manqués, trois mois trop chargés. Trois mois de plaisir de lecture, de rencontres, et de frustrations aussi. C’est pour cette raison que j’ai fait le choix de ne m’inscrire à aucun jury pour les mois à venir, pour rester libre de mes lectures, de mon temps et de mes envies.

Alors voilà, après un magnifique été, des vacances très denses qui m’ont apporté une belle décompression, de très heureux moments en famille, et un dépaysement complet sans partir vraiment très loin, je suis prête pour cette rentrée! Triple rentrée, professionnelle d’un côté, scolaire de l’autre. Et au milieu, la rentrée littéraire qui se prépare déjà depuis plusieurs semaines. Mais l’idée, c’est de réussir à tout gérer! Et de retrouver de la ré-gu-la-ri-té!

Les chiffres:

Trois semaines de vacances, des kilomètres entre le Portugal et l’Andalousie, à fond – toujours! La peur que ce rythme ralentisse mes lectures, mais finalement j’ai réussi à enchaîner sans pression aucune, en gardant le plaisir intact. L’idée, pendant ces trois semaines, c’était d’alterner les lectures dédiées au Portugal, les envies spontanées et quelques romans de la rentrée littéraire. Voire, parfois, allier les deux (je vous explique après!). On arrive ainsi à un bilan plutôt satisfaisant de 8 livres!

Les livres:

Deux lectures autour du Portugal

 

Découvrir la littérature portugaise à travers Lidia Jorge et ce somptueux roman, La couverture du soldat autour de la relation d’une fille et de son oncle, qui est en réalité son père. Lecture exigeante mais à l’écriture remarquable, d’une grande profondeur.

A Lisbonne, c’est Philippe Besson qui m’a accompagnée avec Les passants de Lisbonne. Besson qui ausculte les âmes, les corps, les maux. Une très belle histoire, triste mais pleine d’espoir. Et j’ai trouvé intéressant que Besson ose à sa façon le roman d’anticipation avec ce roman.

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L’heure du bilan: avril

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Les chiffres:

Ah les vacances… Prendre son temps… avoir du temps pour LIRE… et faire enfin baisser (un peu) le niveau de la PAL…

Grâce à une semaine de vacances où le soleil normand s’est pris pour un gars du sud, j’ai savouré les lectures dehors, face à la mer. Résultat: 12 livres lus. Des gros touffus, des petits joufflus, toutes les tailles pour varier les plaisirs – lectures courtes, lectures plus longues, mais une série de coups de coeur pour un mois d’avril qui m’a fait toucher l’extase!

Les livres: 

Six coups de coeur: 

Qui dit mieux? Et six coups de coeur tous très différents dans leur genre

Deux romans étrangers qui m’ont fait voyager aux antipodes de la planète:

 

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L’heure du bilan: mars

Que de retard! Nous sommes le 29 avril, donc pas encore trop tard pour vous livrer  mon bilan de mars…

Les chiffres:

Six romans pour ce mois des giboulées, et des lectures au diapason. Quelques belles découvertes, mais mars ne sera pas le mois de tous les coups de coeur. Un mois français (ou francophone) avec cinq roman en direct de l’hexagone et un américain (mais quel américain!)

Les livres:

Un choc:

Difficile de se remettre de cette rencontre avec Turtle, dans ce roman qui dérange, qui remue, qui donne la nausée. Mais voilà, My absolute darling est indéniablement un grand roman – même si je conseille aux âmes sensibles de s’abstenir

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Deux coups de poing:

Les indifférents, Les échoués, deux titres brefs, implacables, pour deux grandes histoires qui m’ont emportée comme deux déferlantes.

Une (fausse) polémique:

Un roman pas consensuel mais avec une dose de sensibilité et de séduction et de trouble

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Une farce:

A mi chemin entre L’écume des jours et En attendant Bojangles, Les déraisons d’Odile d’Oultremont, qui a entretemps reçu le Prix de la Closerie des Lilas

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Un roman Harlequin (ou tout comme)

J’admets, je suis un peu sévère peut-être, car s’il n’avait pas ses petits défauts (le style, l’écriture, et son sentimentalisme un peu cucul) Pays provisoire est très bien documenté, et même intéressant une fois qu’on a réussi à aller au-delà des défauts évoqués précédemment

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On se retrouve très vite maintenant pour le bilan d’Avril!

L’heure du bilan: février

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Les chiffres:

Le mois de février n’a que 28 jours… mais il comptait des vacances également!

Ce sont donc sept livres au compteur ce mois-ci, quatre écrits par des auteurs femmes et trois par des auteurs hommes. Avec sept livres, la parité n’était pas envisageable ce mois-ci! Parmi ces sept livres, cocorico! quatre sont français, deux américains, et un sud africain.

Les livres:

Deux premiers romans:

Fugitive parce que reine, un premier roman magistral pour Violaine Huisman avec un sujet qui aurait pu paraître redondant en cette rentrée littéraire: la relation de l’enfant à la mère. Dans ce récit autobiographique sans concession, elle a su passer au travers des différents écueils sans pathos mais avec une écriture juste et limpide.

Drôle de surprise que L’homme de Grand Soleil, lu dans le cadre des 68 premières fois. Je me suis bien laissée embarquer dans cette histoire inattendue qui ressuscite l’homme de Neandertal. Un roman fouillé, intelligent, amusant, bien que le style ne m’ait pas entièrement conquise.

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L’heure du bilan: janvier

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Un mois de janvier 2018 placé sous le signe de la rentrée littéraire !

Les chiffres:

Janvier 2018, ce sont d’abord huit livres lus, exclusivement français, exclusivement issus de la rentrée littéraire.

Ce mois de janvier a également été l’occasion d’assister à deux beaux évènements littéraires…

Les Livres:

Un ovni littéraire:

Eparse, de Lisa Balavoine. Inventaire à la Prévert, fragments de vie (faussement) décousus mais habillés d’un joli grain de folie. J’ai lu ce livre très vite, avec le sentiment, comme beaucoup de lectrices, de m’y retrouver parfois – ou souvent. Bizarrement, j’ai été incapable d’écrire une chronique dessus – trop épars. Mais reste le souvenir d’un bon moment de lecture

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Un flop:

Je n’ai vraiment pas aimé Chanson de la ville silencieuse, le dernier Olivier Adam, trop caricatural à mon goût (Adam dans la peau d’une fille, je n’ai pas réussi à y croire une seconde, et cette caricature de chanteur : non). La dépression chronique de l’écriture m’aura achevée

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