L’heure du bilan: février

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Les chiffres:

Le mois de février n’a que 28 jours… mais il comptait des vacances également!

Ce sont donc sept livres au compteur ce mois-ci, quatre écrits par des auteurs femmes et trois par des auteurs hommes. Avec sept livres, la parité n’était pas envisageable ce mois-ci! Parmi ces sept livres, cocorico! quatre sont français, deux américains, et un sud africain.

Les livres:

Deux premiers romans:

Fugitive parce que reine, un premier roman magistral pour Violaine Huisman avec un sujet qui aurait pu paraître redondant en cette rentrée littéraire: la relation de l’enfant à la mère. Dans ce récit autobiographique sans concession, elle a su passer au travers des différents écueils sans pathos mais avec une écriture juste et limpide.

Drôle de surprise que L’homme de Grand Soleil, lu dans le cadre des 68 premières fois. Je me suis bien laissée embarquer dans cette histoire inattendue qui ressuscite l’homme de Neandertal. Un roman fouillé, intelligent, amusant, bien que le style ne m’ait pas entièrement conquise.

Deux réflexions sur l’Amérique:

LaRose, première rencontre avec l’oeuvre de Louise Erdrich, parle de culpabilité, de justice, de rédemption. Un roman long, sur lequel j’ai eu parfois des difficultés à me concentrer mais qui m’a amenée à réfléchir plus posément sur la place des Indiens dans la société américaine

Roman d’anticipation? Jonathan Dee a écrit son dernier roman Ceux d’ici bien avant l’arrivée de Trump au pouvoir. Mais il pose des bases de réflexion étonnantes sur l’équilibre d’une communauté, et d’un pays, à travers cette satire politique glaçante. Un bon cru de l’auteur

Une belle surprise:

Loin des caméras et de ses sketches potaches, il écrit et revisite même la mythologie. Eric Metzger m’a très agréablement surprise avec Les Orphée, roman sombre qui explore les tréfonds de l’âme humaine à la façon dont Orphée descend dans les Enfers à la recherche d’Eurydice

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Une enquête familiale:

Celle de Colombe Schneck qui dans Les guerres de mon père part à la rencontre de son père disparu et tente de comprendre ce père très (trop?) aimant qui ne voulait laisser que des bons souvenirs. Un très beau rendez-vous avec la résilience.

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Un coup de coeur:

La campagne du Suffolk, une ferme, un père et son fils, une mère disparue dix ans plus tôt, et entre eux tous les non-dits qui attisent la révolte et la colère du fils. Une histoire qui convoque la culpabilité, celle du père et celle du fils en miroir, et une ode à la nature en toile de fond. Bouleversant.

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Cinq de ces romans parlent à leur façon d’enfance bouleversée: ceux qui ont perdu le père à l’instar de Louis dans les Orphée, ou telle Colombe Schneck dans ce récit très personnel. Ceux qui ont perdu leur mère – et ceux qui doivent penser les plaies des vivants et des disparus, lourd fardeau que devra porter le petit LaRose dans le roman éponyme

 

Deux magnifique soirées:

Le prix Anaïs Nin, fondé par les auteures Nelly Alard et Capucine Motte.

L’objectif de ce prix est de faire connaître la littérature française à l’étranger – il offre la possibilité à son auteur de se faire traduire en Anglais. C’est Catherine Cusset qui, en ce 12 février, a reçu le prix 2018 pour Vie de David Hockney

 

Autre moment marquant, la rencontre avec Fiona Melrose, auteure de Midwinter, organisée par les Editions de la Table Ronde. Magnifique échange avec une romancière sincère, drôle, généreuse qui nous a parlé de son travail sur Midwinter, de ses prochains romans. Un moment privilégié, en compagnie également d’Alice Déon, éditrice passionnée et passionnante.

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