De si bons amis

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S’il est une auteure américaine contemporaine que j’affectionne particulièrement, c’est bien Joyce Maynard.

J’aime son talent à raconter des histoires simples et pourtant qui vous tiennent en haleine, j’aime sa plume et les personnages, toujours très incarnés, qu’elle réussit à sortir de son imagination d’une grande fertilité. Grande optimiste, sportive, énergique, passionnée, Joyce Maynard avait pourtant aussi montré dans son dernier récit très personne, Un jour tu raconteras cette histoire, ses propres failles – et l’on ne pouvait que mieux en comprendre la sensibilité si particulière de ses personnages.

De si bons amis n’échappe pas à cet art du récit que Joyce Maynard a su déployer, roman après roman et qui en fait une auteure dont on attend toujours un roman avec impatience.

Helen est une de ces héroïnes fragiles, en équilibre sur un fil – quarante ans, divorcée, elle a perdu la garde de son fils Ollie pour conduite en état d’ivresse. 

Ses droits de visite, les petits boulots qu’elle enchaîne et ses réunions aux Alcooliques Anonymes sont les seuls moteurs de sa vie. 

Sa vie qui prend pourtant un tournant inattendu le jour où, serveuse dans une soirée, elle rencontre les Havilland, couple charismatique de bienfaiteurs. 

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Un jour, tu raconteras cette histoire

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Jim mourut au milieu d’une nuit de juin, quatre jours après son soixante-quatrième anniversaire, dix-neuf mois après le diagnostic du cancer du pancréas, trois semaines avant notre troisième anniversaire de mariage. (…) Je crois que Jim mourut le seize du mois, mais c’était peut-être le quinze.

Alors que je lisais ces lignes le 15 juin 2017 (la magie des services de presse…), à un peu plus de 23H,  je réalisais que cela ferait quelques heures plus tard un an jour pour jour que Jim était mort, et que Joyce Maynard avait entamé le récit que je tenais entre mes mains.

« Un jour, tu raconteras cette histoire », lui a soufflé un jour son mari Jim.

Jim, rencontré alors qu’elle ne croyait plus vraiment à l’amour. Joyce Maynard approche de la soixantaine, a élevé seule ses enfants après un divorce douloureux et ne s’est jamais remariée. Bien sûr, elle a rencontré des hommes, mais jamais des hommes qui lui auraient donné sérieusement l’envie de s’engager avec eux et renoncer à sa sacro-sainte indépendance.

Pour beaucoup d’hommes, je prenais trop de place. Je parlais trop et ce que je disais était un peu trop direct pour certains. Je cuisinais de manière brouillonne, je riais trop fort et quand je dansais j’occupais plus de place sur la piste que les autres

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