Nostalgiques de L’amie prodigieuse et du sud italien d’Elena Ferrante, j’ai une excellente nouvelle pour vous: la saga familiale de Rosa Ventrella, parue aux éditions Les Escales début janvier!
C’est à Bari, dans les Pouilles, que l’éditrice et journaliste pose le décor de son roman.
Les Pouilles, l’authenticité suprême de l’Italie (ceux qui me connaissent savent que je suis amoureuse de cette région), parent pauvre longtemps délaissé et ignoré, loin des élites culturelles italiennes, mais riche de son identité sauvage et rebelle.
Maria grandit dans une famille pauvre du vieux quartier populaire de Bari, derrière la muraille qui fait face à la mer.
La famille n’a plus de rêves, si ce n’est celui, chaque mois, de joindre les deux bouts avec la pêche que le père ramène des filets de son petit bateau.
La vie l’a rendu âpre, souvent violent avec sa femme et ses trois enfants.
Du haut de ses neuf ans, Maria la cadette admire ce père autant qu’elle craint son imprévisibilité. Chétive, dégingandée, sauvageonne et déterminée, sa grand-mère l’a surnommée la « Malacarne » – la mauvaise chair.
Ici, les surnoms remplacent souvent les noms, et se transmettent de génération en génération. Et si par malheur celui que l’on porte est connoté de malheur ou d’une histoire sordide, il marquera ses descendants au fer rouge. Les traditions ont la vie dure ici, et Michele, le meilleur ami de Maria subit cela depuis toujours.