Imaginez.
Les Pouilles, le maquis du Gargano, et un soleil de plomb qui pèse sur ce mois d’Août.
La falaise qui plonge dans le bleu profond de l’Adriatique.
Un village où, dès midi, la vie se retranche derrière les persiennes closes.
Seuls les enfants osent encore s’aventurer dehors, à l’instar de Primo, Damiano et Mimmo, trois garçons inséparables.
Ils ont douze ans en cet été 1963, mais la vie a déjà dardé sur eux ces épreuves qui rendent l’enfance tangible, prête à basculer: depuis le décès de son père six ans plus tôt, Primo est le seul homme de la famille. Mimmo souffre de l’absence de son père enfermé dans un asile. Quant à Damiano, il est tiraillé entre sa mère sublime et aimante, et entre son père jaloux qui la retient dans sa ferme à l’écart des hommes du village.
La violence rôde, dans ce village, de façon visible ou plus insidieuse.