Hélène, Théo, Cécile, Mathis – c’est à travers les yeux de ces quatre personnages que Delphine de Vigan fait vivre l’histoire de son nouveau roman, un roman sombre comme elle sait les écrire.
Théo est un adolescent qui pourrait se perdre dans la masse de tous les adolescents de classe de cinquième, silencieux, discret, si ses yeux rouges, sa fatigue, son air absent n’avaient pas interpellé Hélène, sa prof de SVT.
Persuadée qu’il est maltraité, celle qui a été elle-même victime de violence lorsqu’elle était enfant, entreprend sans succès tout ce qui est en et hors de son pouvoir afin d’essayer de l’aider. Sauf que Théo ne subit pas de violence. Théo boit, avec son copain Mathis, sous l’escalier de la cantine. Dès qu’ils le peuvent, dès qu’ils trouvent de l’alcool, ils boivent chaque fois un peu plus. Si c’est un jeu pour Mathis, Théo y cherche autre chose, une échappatoire à une vie trop lourde.
Théo est la victime des dommages collatéraux d’un divorce difficile, coincé entre la rancune d’une mère culpabilisante qui ne s’est jamais remise de cette séparation, et la dépression d’un père sans-emploi qu’il couvre pour que personne ne connaisse sa situation.
Cécile aussi s’interroge, sur son fils Mathis qui est rentré ivre, sur cette amitié avec Théo qui a une mauvaise influence mais elle est trop occupée à parler seule à voix haute depuis qu’elle a découvert les activités secrètes auxquelles s’adonne son mari. Comment éviter le drame qui se profile, alors que la spirale infernale semble aspirer les deux garçons? Quel est le pouvoir de ces loyautés qui habitent chacun d’eux?