Connaissez-vous Peter May?
Romancier écossais, il est l’auteur de la passionnante Trilogie écossaise.
L’île des chasseurs d’oiseaux en est le premier opus.
Alors qu’il est en plein deuil après la mort de son jeune fils, un mois plus tôt, l’inspecteur Finn Mcleod est envoyé sur son île natale du Nord de l’Ecosse, l’île de Lewis, pour aider à résoudre un crime semblable à une affaire sur laquelle il a travaillé à Edimbourg.
Ce retour sur sa terre natale 20 ans après l’avoir quittée le confronte à un passé qu’il avait enfoui : son enfance douloureuse, son ancien ami Artair, son premier amour Marsaili, les camarades d’école et les ennemis de toujours. C’est d’ailleurs l’un d’eux qui a été sauvagement assassiné. Faut-il y voir un lien avec son passé?
Le roman alternant enquête et retour sur le passé, évoque avec puissance la beauté d’une nature sauvage, hostile et ses paysages à couper le souffle. C’est une terre isolée au milieu de la mer où la pauvreté et le poids des traditions sont encore très marqués: « sur cette île dévote, rien ne change », le sabbat y est observé le dimanche et gare à celui qui ne le respecte pas, les femmes entrent la tête couverte à l’église, et seuls les hommes accompagnent un mort jusqu’à sa dernière demeure. On y parle le gaélique, on s’y chauffe à la tourbe et les garçons y sont élevés de façon aussi rude que le climat. Surtout, une tradition étrange s’y perpétue: chaque année, un groupe d’homme se rend en bateau à Ans Geir, une île au milieu de nulle part, où pendant 2 semaines ils tuent le guga, le petit du Fou de Bassan, dont la chair est un met très apprécié des habitants de Lewis. Cette chasse, par sa barbarie et la rudesse des conditions de vie sur l’île, est l’occasion d’un rite initiatique pour les jeunes hommes, vécu autrefois par Finn et son ami Artair. Et jamais Finn n’avait pensé y revenir un jour…
A la différence des Disparus du Phare, publié cette année, qui se passe également en Ecosse et dont le style m’a déroutée et les descriptions n’ont pas réussi à transporter mon imaginaire, j’ai été immédiatement embarquée sur cette île sauvage d’Ecosse, en empathie totale avec son anti-héros.
Titre: L’île des chasseurs d’oiseaux (titre original: The Blackhouse)
Auteur: Peter May
Editeur: Babel Noir (Actes Sud)
Paru en 2009
Il faut lire les deux suivants qui sont quand même un peu moins bons que le premier et j’ai récemment lu l’Ile du serment qui se passe dans les îles de la Madeleine et m’a bien rappelé la trilogie de l’homme de Lewis.
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j’ai lu l’Homme de Lewis – pour lequel ma chronique viendra un jour :). J’ai beaucoup aimé retrouver l’ambiance du 1er – j’attends pour lire le 3ème…
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Super
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