
Ceci est un récit qui redonnera espoir à ceux qui touchent le fond, une histoire de dépassement de soi qui aidera ceux qui pensent ne pas avoir l’énergie d’avancer, une confirmation qu’une force supérieure nous protège, même dans les pires moments.
Raynor et Moth Winn ont cinquante ans, et ils viennent de tout perdre.
Du jour au lendemain, la belle ferme qu’ils avaient construite pierre par pierre est saisie par les huissiers, et un malheur n’arrivant jamais seul, ils apprennent que Moth, qui souffre depuis des années de terribles douleurs à l’épaule, est atteint d’une maladie dégénérative incurable. Sans toit, sans argent, et sans beaucoup d’espoir que les choses s’arrangent, Raynor entrevoit une seule solution pour eux: marcher. Ils vont entreprendre un périple de plus de mille kilomètres en parcourant la côte du Sud-Ouest de l’Angleterre: Somerset, Devon nord, Cornouailles, Devon sud…
Munis du guide de marche du célèbre Paddy Dillon, surhomme de la randonnée, ils partent arpenter le Salt Path, munis chacun d’un sac à dos qui regroupe leurs maigres biens, d’une tente, et d’un petit pécule de 115£.
Ray et Moth sont devenus des sans-abris, des nomades randonneurs, dans un pays particulièrement sévère à l’encontre de tout comportement lié à l’absence de domicile fixe. Soudain déchus socialement, ils vont devoir affronter régulièrement la condescendance et le mépris lorsqu’ils osent raconter leur histoire.
Je pense que maintenant je comprends ce que ça veut dire d’être sans abri, comme un ballon dont on a coupé le fil et qui vole au vent.
Leur manque de préparation, tant physique que matériel, est déconcertant.
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