
Tous les ans, c’est la même rengaine: « Tu vas à la montagne et tu ne skies pas??? »
Je l’avoue, je n’en menais pas large, les premières années. Je rasais un peu les murs et me justifiais toujours.
Mais je l’ai compris très vite, le ski n’était absolument pas (plus?) compatible avec mon caractère.
Je suis montée trop tard sur des skis – à l’heure, souvent, où d’autres s’arrêtent, après la mauvaise chute qui te coûte tes ligaments croisés. J’étais tétanisée, la neige verglacée, la descente, les autres martiens du cours collectif adultes de l’ESF, le prof vieillissant digne d’une caricature des bronzés font du ski. Bref, j’ai tout détesté. Tout de suite.
Et pourtant, quand je vois mes enfants skier avec autant de naturel, il m’arrive de les envier. Il m’arrive de m’en vouloir aussi, de ne pas pouvoir les accompagner sur les pistes.
La clé du secret est là: commencer le plus tôt possible, à l’âge où on ne se pose pas de questions pour savoir comment on va descendre la piste, à l’âge où on est perché beaucoup moins haut qu’un adulte, où on ne se pose pas de questions existentielles sur le bon usage du tire-fesse ou du télésiège. A cet âge béni, mes parents consacraient cette période de vacances à nous faire découvrir le monde à travers des destinations exotiques qui déjà m’attiraient beaucoup plus que le ski. Nous avons bien tenté, mon frère et moi, une fois ou deux, d’envisager la montagne – mais eux non plus n’étaient jamais montés sur des skis, et organiser un voyage à l’étranger leur paraissait certainement moins insurmontable.
Récemment, on me disait que seulement 8% des français partent skier.
Pardon?
Mais j’ai l’impression toute la France s’est donné rendez-vous à la station!!
Vous avez vu, les queues, partout?
Quoique vous entrepreniez, au ski, il faut attendre son tour: ça commence par l’autoroute où la planète entière semble s’être agglutinée dans le même bouchon que vous, ensuite ça continue pour prendre possession de l’appartement que vous avez loué (comment ça, vous n’avez pas pris l’option « early check in» ? ), puis pour récupérer l’équipement de ski réservé sur internet, et vous enchaînez la queue pour les forfaits, pour les télésièges, et même pour le resto!!
Je ne parlerai pas de l’aspect économique qui dépasse l’entendement, ni du vin chaud sur les pistes qui pue et me donne juste envie de vomir.
Bref, j’ai fait mon deuil du ski, et je l’assume maintenant presque bien.
J’ai décidé que cette semaine de montagne me serait entièrement dédiée, pendant que l’homme de la maison assume la corvée des pistes avec les enfants.
Vous arrive-t-il de lire un livre en une seule journée?
Moi, non – sauf au ski!
Alors ce petit séjour familial s’est presque transformé en parenthèse enchantée, où je débarque le sac rempli de livres, avec assez de réserves pour avoir le choix, tout en sachant pertinemment que je ne pourrai pas tout lire non plus.
En quatre jours, j’ai eu la chance de pouvoir finir un roman et en lire deux autres – sans compter le quatrième que je vais ouvrir aujourd’hui. Cela suffit à mon bonheur!
Alors si vous me posez la question « tu vas à la montagne et tu ne skies pas?? », je vous répondrai seulement « à la montagne? J’y vais juste pour lire » – mon côté snob, et celui-là je l’assume entièrement!
Je trouve qu’il s’agit d’un très bon programme, lire avec vue sur les montagnes enneigées, ça a de quoi faire rêver !
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Je suis entièrement d’accord, il y a pire 😉
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Si tu savais ! Je rêverais de faire la même chose…
Moi sur les pistes, c’est comme un chat qu’on jetterait dans une piscine – affolé, il fait tout pour sortir le plus vite de là !
Mes parents m’avaient surnommée « le Playmobil constipé sur des skis », c’est dire…
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Drôlement sympa les parents!! mais j’imagine que c’était un surnom affectueux 🙂
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je suis dans le même cas que toi, un essai lamentable il y a quelques années mais trop tard aussi, l’option lecture est un excellent programme, tu as bien raison d’en profiter 😉
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Merci beaucoup, je suis heureuse de lire que je ne suis pas la seule dans ce cas!! Vive la lutte anti-ski!!!
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J’adore ton programme de vacances 😀
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oui, moi aussi – mais je suis toujours trop ambitieuse et je vais devoir reposer des livres non lus sur l’étagère…
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Comme je te comprends ! Je hais le ski depuis petite, traumatisée par un bloquage où l’on a du venir me chercher, la honte … Je ferais pareil si l’on m’obligeait à aller au ski …
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oh ma pauvre! Rien de pire que les blocages d’enfance. Continuons à regarder la montagne, de loin et sur nos deux pieds 😉
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Je ne pensais jamais prononcer ces mots: j’adore ton snobisme!
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Et dire que je compte amener Electra skier dans les prochaines semaines…
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Mais peut-être qu’elle aime ça, Electra??? Cela dit, peut-être que la neige chez toi est plus attirante que chez nous 🙂
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On n’a que le plaisir qu’on se donne!
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Cela t’étonne si je te dis « pareil ! » ? 🙂
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pareil ! je déteste les descentes et quand ça glisse…deux bonnes raisons de ne pas skier! j’ai skié une fois dans une station indoor, ça a été l’horreur! donc pas de vacances à la neige pour moi (et j’ai la chance d’avoir un compagnon qui ne skie pas non plus…), je vais passer la semaine prochaine en Suisse mais pour visiter et me balader (et lire aussi ^^)
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