Une amitié, des lettres d’amour à profusion, une histoire charnelle et passionnée.

Margot est encore une jeune étudiante en art lorsqu’elle rencontre sa voisine Mathilde, une photographe élégante et féline. Malgré les dizaines d’années qui les séparent, une réelle amitié lie les deux femmes. 

Dans les cartons de photos que Mathilde a archivées tout au long de sa carrière, Margot cherche l’inspiration pour donner sens et matière à sa fibre artistique, étouffée dans le quotidien de son travail de coloriste.

Mais un jour, Margot découvre un carton empli de centaines de lettres d’amour numérotées.

Au soir de sa vie, Mathilde confie à son amie le carton, témoignage de son intense et fusionnelle relation avec Paul.

Dans un récit qui se découpe entre le présent, la correspondance amoureuse, et l’histoire de Mathilde, c’est une sorte de jeu de piste qui commence, semant ça et là les graines d’une histoire incommensurable, extraordinaire tout autant que les mauvaises herbes, invisibles pourtant à l’oeil nu.

L’histoire de Mathilde et Paul dit la beauté des iris tournesol de Matilde dans lesquels Paul se perd, l’évidence, l’amour insensé, l’alchimie, les mots susurrés, tendres, amoureux, crus, les déclarations, l’irrésistible attraction des corps, le vertige, les ruptures qu’on n’arrive pas à tenir, et ces années, depuis l’âge de 17 ans, où l’on construit malgré tout une vie parce que l’histoire n’est pas possible… 

Quand j’ai appris que tu partais définitivement mon coeur s’est brisé, littéralement.

J’ai lu un jour que face à un choc psychologique, le coeur pouvait se détériorer et même s’arrêter de battre quelques secondes, qu’il pouvait se fissurer et qu’alors la métaphore du coeur brisé n’avait plus grand-chose d’une comparaison imagée, qu’elle devenait réalité. Lorsqu’un individu rompt avec un autre qui ne le désire absolument pas, si l’amour est trop fort, le coeur se fendille. De petites cicatrices sont visibles sur le muscle et la conséquence en est lourde: les marques présentes à la surface réduisent l’élasticité de l’organe et l’empêchent de se contracter correctement. Le ventricule gauche change de forme, le muscle est affaibli et parvient moins bien que d’ordinaire à pomper le sang dans l’organisme. C’est ce qu’on nomme communément le « syndrome du coeur brisé ». Quand cela nous arrive, on ne s’en remet jamais complètement.

Il n’existe pas de traitement à long terme: le coeur reste meurtri, parsemé de marques de douleur.

Margot va disséquer les sentiments, tenter de comprendre les fuites, combler les vides, se plonger dans la beauté flamboyante de ces lettres et dans les mots qui déchirent. Pourquoi d’autant d’amour n’est pas née la symbiose à laquelle ces deux êtres semblaient destinés, qu’est-il advenu de Paul?

Est-ce que le renoncement sacralise l’amour? Est-ce l’égoïsme des lâches? Renonce-t-on jamais vraiment?

Adeline Délie-Platteaux livre un premier roman d’une beauté touchante, servi par une écriture délicate, qui se se faire aussi bien posée qu’audacieuse. 

Adeline, que vous suivez peut-être sur Instagram sous le pseudo @la_liseuse_ est professeur de lettres, et sa culture de femme de lettres éclaire d’une lumière tamisée ce roman intime, dont on apprécie autant l’histoire d’amitié entre les deux femmes que l’histoire d’amour qui lie Mathilde à Paul.

Adeline est éditée par les éditions Vibration, son roman est disponible dans quelques librairies en France, mais vous pouvez le commander auprès de votre libraire de quartier, ou sur le site internet de l’éditeur. Tous les romans n’ont pas la même exposition, hélas, et je tiens sincèrement à mettre celui d’Adeline en avant.

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Titre: Les amants parallèles

Auteur: Adeline Délie-Platteaux

Editeur: Vibrations éditions

Sortie: Janvier 2019